À la Maison de Fourni se déroule, du 1er au 23 juillet, la dernière campagne de relevés par photogrammétrie des coupes permettant l’analyse architecturale et les restitutions de l’édifice. La méthode utilisée garantit une grande précision de relevés et permet de documenter un très grand nombre d’informations, non seulement sur les phases de construction et réaménagements successifs, mais aussi sur les éléments mobiliers fixés aux murs, l’organisation du chantier de construction et les dégradations de la ruine. De ce point de vue, la photogrammétrie offre un gain de temps considérable qui, à l’échelle de la Maison de Fourni et de sa centaine de murs, a permis de relever bien plus d’éléments que ne l’aurait permis un relevé traditionnel. Lionel Fadin, topographe de l’EFA, est intervenu notamment avec le drone sur une zone plus large que la Maison de Fourni elle-même. Les photographies prises permettent de préciser l’inscription de l’édifice dans son environnement naturel, ses accès à l’eau et son articulation avec une grande maison à colonnes de marbre située à une centaine de mètres plus au sud. Son intervention a également été l’occasion de former les architectes au maniement du drone et à ses apports scientifiques. Comme il est traditionnel lorsque plusieurs missions cohabitent à Délos, une présentation guidée de la maison, de son histoire et de ses possibles restitutions a été faite à l’équipe de Rhénée.




La mission de cette année a été précédée en juin par une campagne de restaurations, menée par Aristophanis Konstantatos, restaurateur de l’EFA, et grâce au financement de la Fondation Arpamed et de la Fondation Khôra. Cette première tranche de travaux a permis de sécuriser, de consolider et de stabiliser des murs et escaliers, de manière à créer les conditions favorables à la restauration d’une grande vasque en marbre, soigneusement ouvragée, conservée à l’intérieur de la maison. La vasque, actuellement en cours de démontage de ses anciennes restaurations, devrait être remise en place l’année prochaine.




Sous la responsabilité d’Hélène Wurmser (Université Lyon 2-IRAA), l’équipe est composée d’Aurélie Terrier (architecte-archéologue associée à l’IRAA), Aude Chabert (architecte indépendante), Claudie Després (architecte chez RL Associés) et Clémence Saint-Maurice (architecte, stagiaire de l’École d’architecture de Strasbourg/Architecture et archéologie). Elle a également été assistée dans son travail par Lionel Fadin, topographe, et Aristophanis Konstantatos, restaurateur, de l’EFA.