Ce dernier envisage d’explorer la possibilité que certains monuments dits ‘palatiaux’ du 2^ème millénaire av. J.-C. en Grèce, en Turquie et à Chypre ont été érigés par des groupes de bâtisseurs qui ont coopéré dans un cadre socio-politique non hiérarchisé, une dynamique rarement prise en compte dans les études architecturales traditionnelles. Le projet veut évaluer le contexte de la création architecturale, en posant la question suivante: un pouvoir fort est-il une condition préalable nécessaire aux projets de construction monumentaux ?

DAEDALOS a pour objectif de mieux définir les mécanismes en jeu dans la construction antique, en associant les données architecturales au contexte socio-politique particulier qui a mené à leur création. Le projet ne produirait pas seulement de meilleures définitions des sociétés de l'âge du Bronze en Méditerranée orientale ; la nouvelle approche conceptuelle et la nouvelle méthodologie pourraient être appliquées à l’étude de l’architecture dans n'importe quelle région ou période. DAEDALOS doit ainsi permettre d’ouvrir de nouveaux horizons dans la discipline de l'archéologie en utilisant l'architecture non pas comme un ‘contenant statique’ mais comme un pan de la culture matérielle susceptible de refléter le tissu même de la société.