Responsables : Alexandre Farnoux & Jan Driessen

Collaborateurs/rices : Tristan Carter, Alain Dandrau, Doniert Evely, Rod Fitzsimons, Daniel Helmer, Maria Kayafa, Carl Knappett, Tina McGeorge, Dimitra Mylona, Ingo Pini, Abel Prieur, Hara Prokopiou, Anaya Sarpaki, Iphigenia Tournavitou & Emmanuelle Vila

Contact : Alexandre Farnoux (Université de Paris IV-Sorbonne) & Jan Driessen (UClouvain)

  • Institutions partenaires et co-financements :
  • Université de Paris IV-Sorbonne
  • Université catholique de Louvain
  • Institute for Aegean Prehistory (INSTAPEC)
  • Mediterranean Archaeological Trust

Situé immédiatement au Nord-Est du Quartier Mu et à 300 m environ au Nord-Ouest du Palais de Malia, le Quartier Nu fut fouillé entre 1988 et 1993 sous la direction d’Alexandre Farnoux (École française d’Athènes – Paris IV) et de Jan Driessen (École belge d’Athènes – UCLouvain). Il s’agit d’un complexe Minoen Récent IIIA2-B (environ 1370-1250 av. J.-C.) composé de trois ailes principales construites autour d’une cour de 9,5 m sur 12 m bordée d’un portique dans sa partie Sud.
Parmi les découvertes les plus exceptionnelles, on notera la présence dans l’angle Sud-Est de cette cour d’une mosaïque de galets de 2,60 m sur 2,60 m représentant un motif de spirales, de lignes et de losanges. Sur celle-ci, les restes d’une grande maquette de maison avec quatre fenêtres et un toit à pignon orné de deux cheminées furent mis au jour. L’ensemble a connu deux phases principales d’occupation séparées par une destruction causée par un tremblement de terre. C’est probablement ce séisme qui détruisit la pièce XIV isolée à l’extrémité Est du Quartier Nu, à l’intérieur de laquelle fut découvert le squelette d’une victime de cet événement. Outre des pièces d’habitation, le Quartier Nu a livré les restes d’activités commensales identifiées par la présence de trois fosses dans lesquelles furent jetées de grandes quantités de céramique de très belle qualité.
Les nombreux sondages menés sous les niveaux MR IIIA2-B du Quartier Nu ont révélé les traces d’un habitat qui s’étend sur les périodes proto- et néopalatiale (1900-1700 et 1700-1450 av. J.C.). L’étude des niveaux et vestiges protopalatiaux a indiqué la présence d’une ou plusieurs demeures détruites à la fin du Minoen Moyen II, dans la destruction généralisée qui frappe alors le site de Malia. Des pièces dallées, certaines enduites d’un revêtement en plâtre parfois peint en rouge, témoignent de la qualité de cette occupation ancienne sous le Quartier Nu. L’occupation néopalatiale se présente sous la forme de plusieurs structures distinctes, peut-être déjà organisées autour d’un espace ouvert qui préfigure la cour MR IIIA2-B du Quartier Nu. Dans la structure située sous la partie Nord-Ouest du Quartier Nu, plusieurs fragments de fresques furent mis au jour. Elles représentent des motifs végétaux – papyrus, feuilles – et peut-être même un œil, ainsi que des bandes de couleurs qui devaient encadrer des compositions plus grandes. Ces fragments sont d’autant plus intéressants que la découverte de fresques est rare à Malia. La datation MR IA Mature du matériel céramique issu de la majorité des dépôts néopalatiaux sous le Quartier Nu n’interdit pas d’associer l’incendie qui met fin à cette occupation à l’éruption du volcan de Santorin, vers 1530 av. J.-C. (selon une datation basse). Elle s’inscrit quoiqu’il en soit dans un horizon de destruction majeur sur le site de Malia au MR IA.

Il semble que nous ne trouvions pas ce que vous cherchez. Peut-être que la recherche peut aider.