29/01/2018- SemTech- L’Aurige de Delphes

Sophie Descamps Musée du Louvre, Département des Antiquités grecques, étrusques et romaines Benoît Mille Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France Nouvelles méthodes d’analyses de laboratoire appliquées à l’étude de l’Aurige de Delphes Les grands bronzes antiques sont rares et plus rares encore ceux qui, comme l’Aurige de Delphes, bénéficient d’une datation et d’une localisation précises. Toutefois, ce jalon essentiel de la sculpture grecque n’a fait l’objet, jusqu’à présent, que d’un bilan technique partiel. Ce bilan peut désormais être complété par l’application des méthodes d’analyses de la science des matériaux du patrimoine et grâce à une connaissance supérieure des procédés de fabrication de la grande statuaire de bronze de la première moitié du Ve siècle av. J.-C. C’est dans ce but qu’une convention a été signée entre l’Éphorie des Antiquités de Phocide, l’École française d’Athènes et le musée du Louvre. Une mission préparatoire, fondée sur l’examen visuel de la statue et des fragments qui lui sont associés, ainsi que sur une première série exploratoire d’analyses par fluorescence X portable, s’est déroulée en mai 2017. Ce travail préliminaire, aux résultats très prometteurs, permet de poser aujourd’hui les bases d’un nouveau projet de recherche sur l’Aurige, combinant des techniques avancées de contrôle non destructif et des analyses sur prélèvements pour étudier les procédés de fonte et d’assemblage, documenter la composition des matériaux constitutifs du groupe (bronze et noyau) et approfondir la caractérisation des éléments décoratifs qui contribuaient à la polychromie de la statue.