Newsletter EFA numéro 21 | Printemps-été 2024

NEWSLETTER PRINTEMPS-ÉTÉ 2024

ÉDITORIAL

L’ouverture européenne et internationale est vécue au quotidien à l’École française d’Athènes, avec nos partenaires grecs des éphories et des universités, avec les 18 autres institutions archéologiques étrangères installées à Athènes, avec tous nos collègues des pays des Balkans et de Méditerranée avec lesquels nous travaillons, avec le Réseau des Écoles françaises à l’étranger, avec les nombreux chercheurs accueillis à l’EFA dans le cadre de programmes collaboratifs et les stagiaires en formation, avec les personnels de l’École, toutes générations confondues. Faire varier les points de vue, interroger les historiographies héritées, concevoir des conclusions partagées, sont les outils par lesquels peuvent se construire des programmes de recherche, à parts égales, et se penser des manières d’écrire l’histoire.
Parce qu’elle est riche d’un très long héritage de recherches et comptable de fonds d’archives considérables, l’EFA entend aussi mettre en valeur auprès du public tout le potentiel scientifique de ce savoir : par les publications, par les réseaux sociaux et les médias, mais aussi par l’intermédiaire d’expositions, puisqu’après le Louvre-Lens avec Homère et le Louvre avec Paris-Athènes, le Musée du Louvre nous accueille pour une troisième fois avec une exposition consacrée à la reconstruction de l’olympisme, issue des archives et des recherches menées à l’EFA. Que l’un des plus grands évènements populaires au monde, les Jeux Olympiques modernes, trouve sa source dans l’érudition philologique et archéologique de savants spécialistes du monde grec n’est ni un fait banal, ni l’effet du hasard. Il appelle à expliciter davantage les mécanismes d’utilisation de l’Antiquité et les phénomènes de réception, des problématiques bien présentes dans les programmes de recherche de l’École.
L’exploitation des fonds d’archives de l’EFA, qui sont régulièrement enrichis de nouveaux dons et legs particulièrement précieux pour la recherche, conduisent aussi l’École à mettre en œuvre des politiques d’ouverture des données, en accord avec la volonté des auteurs, avec la perspective de favoriser progressivement, dossier après dossier, une meilleure intégration des archives dans les stratégies de recherche, tant au niveau individuel pour les chercheurs qu’au niveau institutionnel dans le cadre de nos partenariats.
Ce premier semestre 2024, à l’approche des campagnes de fouilles de l’été, est à l’image de notre École, qui fait le lien entre les réalités du terrain et la communication avec le public pour faire comprendre les enjeux de la recherche internationale.

Véronique Chankowski,
Directrice de l’École française d’Athènes

INFORMATIONS PRATIQUES

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AGENDA

EXPOSITION
24/04/2024 – 16/09/2024
L’Olympisme. Une invention moderne, un héritage antique

Lieu : Musée du Louvre

8e FESTIVAL PLEIN AIR DU FILM FRANÇAIS

Le très attendu rendez-vous du public athénien avec le cinéma de patrimoine français, le Festival Plein-Air du Film Français, revient pour la huitième année. Cet événement, une proposition de l’Institut français de Grèce et de l’École française d’Athènes, en collaboration avec le 14e Athens Open Air Film Festival, installe à nouveau son grand écran dans les magnifiques jardins de l’École française d’Athènes pour cinq projections uniques sous les étoiles.

LA CONFÉRENCE ANNUELLE EST EN LIGNE

Comme chaque année, la conférence annuelle de l’École française d’Athènes s’est tenue le premier mercredi de juin à l’Auditorium de l’Institut français de Grèce.

Pour voir ou revoir les interventions (en français et en grec) de Véronique Chankowski et Bérangère Redon, rendez-vous sur notre site et/ou notre chaîne Youtube!

PROGRAMMES

L’École française d’Athènes et les Jeux Olympiques

En cette année placée sous le signe des Jeux olympiques, l’École française d’Athènes entreprend une relecture de sa contribution scientifique à l’émergence des jeux modernes. Elle met ainsi en lumière son rôle central au sein du réseau d’acteurs français et grecs impliqués dans la renaissance de l’olympisme à la fin du XIXe siècle et inspirés par les recherches archéologiques en Grèce.
Retrouvez notre actualité olympique tout au long de l’été sur notre page dédiée.

Nicole Weill à l’EFA en 1958 / EFA

Ce que l’archéologie de la Grèce doit aux femmes

Depuis l’organisation d’une première journée d’étude sur le sujet en mars 2023, Sylviane Déderix, Priscilla Ralli et Maguelone Bastide ont trouvé les conditions réunies pour inscrire cette réflexion parmi les programmes de l’EFA : quel est la spécificité de l’apport des femmes à la recherche archéologique en Grèce et dans le monde grec ? Quels ont été les freins à la reconnaissance de leur travail ?
Ce nouveau programme vise à coordonner l’organisation de journées d’étude annuelles thématiques et coorganisées par les institutions de l’archéologie en Grèce, sur le modèle des journées de mars 2023 et 2024. Dans le cadre de ces travaux, M. Bastide et M. Stahl ont effectué en 2024 une recherche sur les facteurs qui ont entravé ou facilité l’admission de femmes comme membres de plein droit à l’EFA. Un premier aperçu de ces recherches vient d’être donné dans un billet ArchivEFE ; elles seront également publiées en anglais avec les autres communications de la journée 2024. La journée de mars 2025, en cours de préparation, portera sur l’apport des compagnes ou épouses d’archéologues à leur travail. La journée de 2023, qui visait à mettre en lumière l’apport méconnu de certaines archéologues aux études sur le monde grec antique, est en cours de publication sous la forme d’un dossier du BCH.

La photographie dans les programmes de recherche

Architectures de la polykatoikia / Jordi Ballesta, EFA, 2023

Les usages scientifiques du médium photographique remontent aux tout débuts de cette technique : archéologues et ethnographes, en particulier, se sont très rapidement emparés de la photographie pour enregistrer, classer et étudier leurs données de terrain. Ces usages se sont amplifiés tout au long du xxe siècle au gré des innovations technologiques qui ont rendu la pratique photographique plus abordable, en termes de compétences requises comme en termes financiers. Plus récemment, dans les dernières décennies du xxe siècle, la photographie est aussi devenue un objet d’étude, non seulement pour les historiens de l’art, mais pour les historiens et les anthropologues qui y voient, au-delà de la seule information visuelle qu’elles transmettent, le résultat de pratiques, de dispositifs et d’imaginaires propres à une époque ou à un milieu.
Les programmes de l’EFA produisent ainsi chaque année des photographies documentant les opérations de terrain, qu’elles soient archéologiques ou ethnographiques, mais collectent et exploitent aussi des fonds photographiques qui viennent compléter d’autres types de sources, matérielles, textuelles ou sonores.

Le programme Histoire décalée de l’École française d’Athènes, en particulier, s’intéresse aux photographies, d’origine publique ou privée, qui documentent l’expérience personnelle et les pratiques de ses membres lors de leur séjour athénien. Comme le montre l’ouvrage À l’ombre du Lycabette, cette démarche permet d’écrire tout à la fois une histoire décalée (ou non institutionnelle) de l’École dans son environnement athénien, et une histoire de la diffusion de la pratique photographique dans un milieu social. Le programme Le laboratoire ethnographique, qui porte sur la période de l’entre-deux-guerres, aborde la photographie – parmi d’autres techniques – comme moyen de reproduire ou représenter des objets archéologiques ou ethnographiques, à la frontière entre science et art. À cette époque de découverte de la valeur scientifique et esthétique des objets vernaculaires rapportés par les ethnologues et les archéologues, les procédés du montage et du collage photographiques ont joué un rôle dans la façon d’imaginer et de rendre présents ces objets provenant de passés ou d’espaces lointains. Une exposition programmée au début de l’année 2025 au musée du quai Branly rendra compte de cette rencontre entre art, archéologie et ethnographie. Situé lui aussi à la frontière entre science et art, le programme Photographier, documenter, inventorier les manières de construire et d’habiter en Attique, vise à constituer un inventaire photographique des paysages urbains de l’agglomération athénienne. L’objectif documentaire, qui consiste à fixer un état de l’habitat urbain dans toute sa variété, s’appuie sur un protocole de prise de vue précis (format vertical, utilisation d’un trépied, etc.) permettant la comparaison interne et la mise en série. La valeur documentaire des images est ici aussi intimement liée à leur valeur esthétique. La combinaison de l’orientation verticale et de la focalisation légère (générée par l’objectif 75mm) éloigne des représentations paysagères traditionnelles et permet de rendre compte des variations qui font la diversité de l’occupation de l’espace en Attique.

ARCHIVES

Science ouverte et ouverture de données

Restitution de l’état initial de la façade est du bâtiment Dessenne (Malia) / EFA, K. Anagnostakis

L’élan donné à l’ouverture des données de la recherche sur Archimage suit son cours, et si les précédents lots ouverts ont pu être enrichis, deux nouveaux sites ont fait l’objet de notre attention, en association avec les chercheurs et chercheuses à l’origine des documents. Ainsi, vous pourrez retrouver grâce aux tags dans la base de données les données du bâtiment Dessenne de Malia, une ouverture réalisée en concertation avec Maud Devolder (1879 photographies et plans), ainsi qu’un premier lot issu des fouilles de Byllis, en Albanie, entièrement numérisé (606 photos et plans à ce jour). La licence adoptée reste inchangée (CC BY-NC-SA 4.0), les données sont donc disponibles pour toute réutilisation non commerciale par le public de l’EFA dans les mêmes conditions. Les chercheurs et chercheuses ayant participé à un projet de recherche avec l’EFA sont toujours les bienvenus pour solliciter notre accompagnement dans l’ouverture de leurs données. Il suffit de nous contacter.
La procédure complète a fait l’objet d’un article plus détaillé sur le blog ArchivEFE : il revient sur la politique générale de science ouverte de l’EFA, les étapes permettant de réaliser les ouvertures et les premiers résultats. Cette démarche s’inscrit dans un écosystème en constante progression, avec notamment la signature le mois dernier par le Comité pour la science ouverte de la déclaration de Barcelone sur l’ouverture des informations sur la recherche (à consulter en ligne), qui veut faire de l’ouverture la norme par défaut pour les données de la recherche notamment. Vous pouvez également retrouver nos actualités en termes de science ouverte dans la lettre d’information SO diffusée sur le site de l’École.

Journée d’études Le fonds J. Chamonard et les dons d’archives à l’EFA

Visiteurs dans la cour de la Maison du Lac, Délos. Fonds J. Chamonard / EFA FJC_LOT-07_Cl28-031

L’EFA a organisé le 9 mai une journée d’études consacrée aux archives Joseph Chamonard (que vous pouvez (re)découvrir ici), ayant fait l’objet d’un don à l’École par les descendants fin 2018. Cette journée a été l’occasion de revenir sur le travail du service des archives, notamment en termes de restauration des clichés souples, pages d’album photographiques et plaques de verre, effectué à la bibliothèque et à la photothèque/planothèque de l’EFA (voir l’article détaillé sur le carnet ArchivEFE), mais aussi sur le travail d’identification des sujets et lieux visibles sur les photographies. À ce jour, 2 628 clichés ont été numérisés et décrits par le service des archives.
Les présentations suivantes se sont concentrées sur l’apport du fonds à la recherche s’agissant de l’histoire de l’archéologie (son activité à Délos, par exemple), de l’histoire de la Grèce (comme lors de la première guerre mondiale) et de la vie et l’œuvre de Joseph Chamonard (en tant que fondateur du service des antiquités de Syrie). A également été mise en lumière l’importance de ces fonds d’archives privées dans les travaux des historiens pour reconstituer le parcours intellectuel et les engagements de leurs prédécesseurs. Enfin, la présence des ayants droit lors de cette journée a permis de nourrir les échanges et de recueillir des témoignages.
À cette occasion, deux premiers lots du fonds ont été ouverts, concernant les Cyclades (383 notices et images) et la Turquie (302 notices et images). Si vous souhaitez participer à l’amélioration de ces métadonnées en nous soumettant vos propositions, vous pouvez nous contacter via le formulaire sur Archimage.
Après ce point d’étape, les travaux sur le fonds Chamonard vont se poursuivre avec d’autres numérisations, notamment celle des plaques de verre, dans le cadre du projet Archéologie de la transparence (voir l’article en relation sur le carnet archivEFE). Le service des archives reste bien sûr disponible pour tout échange concernant de nouveaux dons de la part d’ayants droit ou de chercheurs détenteurs de fonds qu’ils souhaiteraient rendre accessibles à la communauté scientifique et au public de l’EFA.

BIBLIOTHÈQUE

Collections primo Olympisme et Délos 150 

La bibliothèque accompagne la recherche, et surtout les chercheurs, pendant leur travail, de la préparation à la restitution, mais une fois la tâche accomplie, son apport semble limité. Bien sûr, nous pouvons commander le résultat publié de la recherche, et il n’est pas plus bel hommage bibliothécaire qu’une notice bibliographique parfaite, usant des termes les plus adaptés, tirés de référentiels construits, partagés et alignés. L’équipe de la bibliothèque s’y emploie avec dévouement et dévotion. Cette valorisation peut cependant manquer de relief et de couleurs et s’adresse surtout aux initiés.

Pour aller un peu plus loin, on a donc imaginé de s’appuyer à la fois sur la profondeur des collections documentaires de l’EFA, à la bibliothèque et aux archives, et sur les résultats des programmes publics de numérisation pour illustrer la longévité et les apports des opérations de recherche de l’EFA. Un modèle de valorisation a été mis au point à l’occasion du programme Délos 150, qui sera répété et remplacé en juin par une nouvelle édition consacrée à l’exposition Olympisme. Ce modèle a été présenté dans sa version Délos 150 dans la newsletter de novembre. Il prévoit la présentation de documents anciens ou rares dans l’espace d’exposition de la réserve des livres rares et précieux de la bibliothèque, mis en relation pour démontrer les progrès scientifiques permis par la recherche que l’on choisit de mettre en valeur, accompagnés d’une liste de documents numériques en accès libres (les documents exposés, ainsi consultables en entier – ce que ne permet pas l’exposition en vitrine, et des documents comparables mais qui ne pouvaient pas être mis en vitrine – parce que trop grands ou absents de nos collections). Cette exposition est accompagnée d’une sélection de documents accessibles à l’EFA, via la listes des « Nouveautés et collections » du catalogue en ligne de la bibliothèque. On met en avant des livres, ou des articles qui sont dans ce cas signalés dans le corps de la notice bibliographique de la revue (Section « Contenu »). Une bibliographie formalisée rassemble les mêmes références bibliographiques dans les bibliothèques zotero publiques de l’EFA.
Ce dispositif vise à mettre en avant le patrimoine documentaire de l’EFA, à illustrer la continuité de la recherche soutenue par notre établissement, et enfin à valoriser cette recherche. Il est appelé à être répété, à l’avenir, selon les programmes que l’EFA souhaitera mettre en lumière.

PUBLICATIONS

Un nouveau site internet dédié aux Éditions

Nous l’annoncions dans la précédente newsletter, mais arrêtons-nous un instant sur ses nouvelles fonctionnalités. Grâce à l’engagement total du service informatique, les Éditions de l’EFA ont, en effet, inauguré l’année dernière leur nouveau site web dédié, accessible via une URL spécifique : https://www.editions.efa.gr. Conçu pour placer le livre au cœur de son expérience utilisateur, ce site offre une interface visuellement attractive qui met en avant les nouveautés, les prochaines parutions et les événements liés aux livres, tels que des interviews vidéo et, prochainement, des podcasts.

Il présente plusieurs autres avantages :

Achat facilité : un bouton « acheter le livre » redirige les utilisateurs directement vers notre distributeur, simplifiant le processus d’acquisition. L’accès en ligne est toujours présent.

Accès enrichi au catalogue : le site met en valeur la diversité de notre catalogue, composé de titres mais aussi d’auteurs. Il est désormais possible de consulter une base de données complète des auteurs de l’EFA et d’accéder en un clic à l’ensemble de leurs œuvres, incluant monographies et articles de revues.

Mise en avant des entretiens avec les auteurs et des événements organisés autour d’un titre.

Son architecture flexible offre des possibilités d’améliorations continues, et il est probable que le graphisme évolue au fil du temps. Il reste encore surement des mises à jour à effectuer et des corrections à apporter. Cependant, l’objectif principal reste inchangé : ce nouveau site est conçu pour enrichir l’expérience des lecteurs et faciliter l’accès à une sélection diversifiée et riche de contenus. Il s’aligne ainsi sur les standards des sites des maisons d’édition.

Des opérations ciblées de valorisation : internationalisation et multilinguisme

L’EFA peaufine sa stratégie de promotion en se concentrant sur deux axes principaux. Premièrement, elle sélectionne des congrès internationaux clés qui peuvent amplifier la portée de ses activités et de ses publications. Par exemple, elle a participé au Congrès des archéologues américains en janvier, en collaboration avec ses distributeurs Peeters et Ian Steven Diffusion. De manière similaire, les Éditions participeront, aux côtés de l’EFR, au congrès de l’Association des archéologues européens à Rome à la fin août, ainsi qu’au congrès d’archéologie chrétienne à Belgrade au début de septembre.
Promouvoir la recherche française implique aussi de la faire connaître au-delà des frontières habituelles, explorant des marchés moins familiers et dépassant les marchés acquis. Ouvertes à la diversité linguistique, les Éditions publient des travaux non seulement en français mais aussi dans d’autres langues, telles que l’italien (avec l’ouvrage Pontica Varia de Benedetto Bravo) ou l’anglais (comme le Lexicon of Fabricant Dies on Rhodian Amphora Stamps). La collection trilingue, voire quadrilingue, Épitomé, témoigne de cet engagement.

Avec le soutien de la Fondation Kaplan, les Éditions ont lancé un programme de traduction ambitieux, qui a abouti à plusieurs publications majeures en 2023 et prévoit d’autres sorties en 2024. L’objectif est double : élargir notre audience en accédant à des marchés jusqu’alors inexplorés et contrer l’utilisation non autorisée de nos recherches, souvent traduites et utilisées sans mention de leur origine. Cette stratégie ne se limite pas à être commercialement avantageuse ; elle valorise notre institution et protège les droits des auteurs et des œuvres.
Cette initiative n’affecte pas de manière significative le budget des Éditions grâce au soutien substantiel de mécènes, affirmant notre engagement pour la diffusion et la reconnaissance internationale de la recherche française.

JEUNES CHERCHEURS & PROFESSIONNELS

De l’EFA au Louvre

De 2020 à 2023, j’ai occupé un poste de membre scientifique de l’École française d’Athènes, rejoignant ainsi une institution dont les éminents représentants ont jeté les bases des études byzantines en France et continuent de faire rayonner cette branche des sciences humaines à l’échelle internationale.
Au sein de la Section des études modernes et contemporaines de l’EFA, j’ai mené un projet scientifique qui explore les relations entre les communautés orthodoxes et musulmanes pendant la période charnière que représente le XVe siècle, à travers l’étude de l’architecture religieuse et de l’urbanisme de neuf villes situées en Thrace et en Macédoine. Ce projet stratégique, au sujet délicat, s’inscrit parfaitement dans les récents développements des études modernes par son interdisciplinarité et sa quête d’une redéfinition artistique, chronologique et géographique qui reflète avec nuance et subtilité les réalités de la période. À ces objectifs scientifiques s’ajoute également l’attention particulière portée à la conservation du patrimoine bâti du XVe siècle dans les Balkans, une question identitaire et géopolitique qui demeure complexe. De ce point de vue, la collaboration avec les institutions patrimoniales de la région et les chercheurs travaillant sur les échanges artistiques et culturels à la fin du Moyen Âge et au début des temps modernes a été indispensable. En outre, l’EFA accueille depuis 2022 le programme quinquennal De Byzance au Monde Ottoman en Europe du Sud-Est (BYOSE) que j’ai le plaisir de codiriger avec Olivier Delouis (UMR 8167 Orient et Méditerranée – Centre National de la Recherche Scientifique), permettant ainsi de pérenniser ce réseau de recherche.
C’est l’ensemble de ces compétences scientifiques, de ces expériences sur le terrain et de cette sensibilité historique et artistique, cultivées et développées au sein de l’École, que j’ai emporté avec moi en prenant mes fonctions de chargée des collections du monde slave au sein du département des Arts de Byzance et des Chrétientés en Orient du Musée du Louvre en 2023. Créé par décret ministériel le 3 octobre 2022, ce département proposera à l’ouverture de ses salles en 2027 une vision holistique et connectée de l’art des chrétiens des Églises d’Orient du IIIe siècle à 1923. Le monde slave aura pour la première fois une place à part entière. Les œuvres remarquables du parcours révéleront au public tant les échanges culturels avec les grands empires médiévaux et modernes que le développement de pratiques dévotionnelles, des sujets iconographiques, des techniques et des centres de production propres aux pays du monde slave.

Effectuer à l’EFA un stage de fin d’études
en valorisation de la recherche

Archéologue et historienne de l’art diplômée de l’université d’Athènes, Evangelia Karagiannidou effectue actuellement son master en valorisation et médiation du patrimoine archéologique à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle a rejoint l’EFA début février pour un stage de fin d’études de 4 mois en valorisation de la recherche et nous raconte son expérience :
« Je travaille principalement avec la cellule communication, mais je suis en contact avec la plupart des services de l’EFA. La valorisation est un domaine transversal qui concerne toutes les phases de la production de l’information archéologique, de sa découverte jusqu’à sa présentation au public. Je suis notamment en charge du storytelling autour de l’exposition « L’Olympisme. Un héritage antique, une invention moderne » organisée par le Musée du Louvre, en partenariat avec l’École française d’Athènes. Pouvoir échanger avec les commissaires, avoir accès aux coulisses de la création de l’exposition, me donnent une nouvelle perspective que je n’aurai pu connaître autrement.
Je m’occupe également d’autres projets liés à la communication, comme la promotion des manifestations scientifiques et la rédaction de communiqués de presse. Enfin, j’ai eu l’occasion d’assister à la journée de médiation proposée chaque année aux élèves du Lycée franco-hellénique Eugène Delacroix, au cours de laquelle les services de l’EFA sont présentés à travers divers ateliers.
Le grand atout de mon stage c’est que l’EFA est un institut de recherche et non une institution de médiation. Cela me permet de faire le lien direct entre ces deux mondes, celui de la recherche et celui du public, tout en prenant conscience des aspects de la fabrique de l’information archéologique auxquelles les médiateurs n’ont généralement pas accès. Les échanges avec les chercheurs sont certainement l’une des parties les plus intéressantes de mon passage à l’EFA. »

L’EFA accueille le lauréat du
Concours Jacqueline de Romilly 2023

Premier prix du Concours Jacqueline de Romilly de la nouvelle 2023 (association S.E.L. x Académie des Inscriptions et Belles-Lettres), pour « Histoire du soldat », Louis Rubellin (ENS de Lyon – Lettres modernes & Cinéma) a été accueilli à ce titre à l’EFA du 23 février au 2 mars 2024. Il revient ici sur cette semaine et partage avec nous son expérience.
« Au cours de ce séjour, j’aurai évidemment pu découvrir, sous une météo joueuse, les merveilles archéologiques de la ville. Le Parthénon, les statuettes cycladiques ou le masque d’Agamemnon, pour ne citer qu’eux et quoique qu’ils aient été déjà mille fois reproduits, gardent leur puissance lorsque, finalement, on se trouve face à eux. De même, cette journée passée à Égine a été une expérience marquante, tant pour le temple d’Apollon qui domine la mer que pour la longue promenade dans l’intérieur de l’île.
Mais Athènes n’est pas qu’un passé ! Tout l’intérêt de ce voyage a aussi été de découvrir une ville vivante, toujours en mouvement, où il se passe sans arrêt quelque chose. À la frontière de Kolonaki et d’Exarcheia, les environs de l’École regorgent aussi bien de petits lieux tranquilles que de cafés très animés où les habitants n’hésitent pas à venir discuter ou à vous proposer une partie d’échecs autour d’un thé noir. Le coucher de soleil panoramique sur Athènes depuis la colline de Strefi est également inoubliable.
Enfin, j’ai également pu compter sur la bibliothèque de l’École pour travailler autant que je le souhaitais, profitant ainsi des conditions idéales fournies de cet endroit ! Tout le personnel de l’EFA, que je remercie vivement pour ces huit jours, a été extrêmement sympathique et attentionné, autant que les chercheurs et chercheuses rencontrés, avec lesquels il était toujours très enrichissant de discuter.
À nouveau, un très grand merci à l’École française, SEL et M. Aurélien Pulice de m’avoir permis de vivre cette semaine exceptionnelle. »

PORTRAITS

Arrivées

Mohamed Kromah

Technicien informatique support et maintenance

Mohamed a rejoint l’EFA le 09 avril en tant que Technicien Support et Maintenance au sein du service informatique, sur le dispositif de Volontariat international, afin de pallier au départ d’une année de Julien Bousseau.
Diplômé d’un Master 2 Expert en informatique et systèmes d’information, il a travaillé pendant 3 ans comme Technicien Support en alternance dans une grande compagnie de télécommunications française avant de rejoindre notre équipe.

Mirjana Obradovic

Entretien de la maison de fouilles de Thasos

Mirjana Obradovic a rejoint l’EFA le 01er avril et prend en charge l’entretien de la maison de fouilles de Thasos après avoir travaillé dans le domaine de l’hôtellerie. Elle succède à Netka Stancheva qui a pris sa retraite.

Christos Papadakis

Opérateur logistique

Christos a rejoint l’EFA le 1er février. Il succède à Marios Seïtanidis, qui a pris sa retraite, sur un poste d’opérateur logistique.

Laureline Pop

Membre scientifique suisse
Section études antiques et byzantines

Docteure archéologie classique, Laureline Pop a rejoint l’EFA en février dernier au titre de membre suisse avec le projet de recherche « Les pratiques d’ateliers de sculpture sur pierre en Grèce du Nord à l’époque impériale« 

Irène Zaïtsev

Project Manager du projet ANCHISE

Irène a rejoint l’EFA le 1er janvier 2023 en tant que Project manager du programme ANCHISE (Horizon Europe). Formée à la gestion du patrimoine et la diplomatie culturelle à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et l’université de Cergy, et forte de 2 ans d’expérience à la gestion de projets de préservation et valorisation du patrimoine au sein du réseau des Écoles françaises à l’étranger (ResEFE) et au Ministère de la culture, elle est en charge de la gestion administrative et opérationnelle de ce projet européen de lutte contre le pillage et le trafic des biens culturels.

Départs

Laura Biosca

Laura a rejoint l’EFA en 1986. Après toutes ces années au service comptable, elle profite aujourd’hui pleinement de sa retraite. Nous lui souhaitons le meilleur pour l’avenir !

Marino Ficco

Archéologue et historien, Marino a rejoint l’EFA en février 2023 en tant que project manager du programme ANCHISE (Horizon Europe). Il est aujourd’hui en poste à Jérusalem et nous lui souhaitons le meilleur pour la suite de sa vie professionnelle.

Louise Gadoin

Louise a rejoint l’EFA le 1er janvier 2023 en tant que Volontaire Internationale en administration. Après une année passée à la direction des études, elle poursuit sa carrière vers de nouveaux horizons. Nous lui souhaitons le meilleur pour la suite de sa vie professionnelle.

Marios Seïtanidis

Après 40 années passées au service administratif de l’EFA, Marios a pris une retraite bien méritée. Nous lui souhaitons le meilleur pour l’avenir !

Netka Stancheva

À 74 ans, après avoir été en charge de l’entretien de la maison de fouilles de Thasos pendant 15 ans, Netka Stancheva prend une retraite bien méritée. Nous lui souhaitons le meilleur pour l’avenir !

Mobilité

Daniel Baric

Chercheur en résidence

Daniel rejoint l’EFA pour le mois de juin avec le projet Une archéologie des hellénismes sud-slaves (XVIIIe-XXIe siècles) qui vise à retracer les voies d’une réception sud-slave de textes grecs sur la longue durée. L’étude comparée sur le renouveau actuel de la thématique antique prolonge cette recherche dans l’espace de l’internet, la production cinématographique et la littérature contemporaine, mettant au jour des strates historiques alternativement centrales et dévalorisées, formatrices dans l’articulation d’identités particulières au sein de l’espace post-yougoslave.

Jean-Charles Moretti

Chercheur en résidence
Dispositif SMI EFA/CNRS

Jean-Charles a rejoint l’EFA pour un total de trois mois afin de travailler à la synthèse du projet Géologie et architecture à Délos (GAD), financé par l’ANR et dont il a été porteur:

  • 2 livres en préparation (Exploration archéologique de Délos & Epitomé)
  • mise en ligne des principaux résultats de GAD sur le Web-SIG de Délos
  • préparation d’une exposition au musée de Délos en 2025

Raphaël Orgeolet

Chercheur en résidence
Dispositif SMI EFA/CNRS

Raphaël Orgeolet a rejoint l’EFA pour un total de trois mois afin de travailler à son projet sur Kirrha « Les vivants et les morts, enjeux de mémoire« . Les questions historiques abordées sont relatives à la mémoire, aux gestes et à l’(in)différentiation sociale ; ce à quoi s’ajoutent des questions méthodologiques et épistémologiques, avec l’image d’une réalité à l’échelle microscopique qui diverge sensiblement des modèles restitués à l’échelle macroscopique.

Clément Sarrazanas

Chercheur en résidence

Clément Sarrazanas a rejoint l’EFA en mai-juin pour travailler à son projet sur « Les pratiques funéraires des populations hellénophones de la colonie romaine de #Philippes (Macédoine), Ier s. av. – IVe s. apr. J.-C. ». Sa présence sur le terrain lui permettra d’avancer la rédaction du volume « Corpus des inscriptions grecques et latines de Philippes ».

COOPÉRATIONS EUROPÉENNES & INTERNATIONALES

Le site de l’EFA s’est doté d’une nouvelle page sur les coopérations européennes et internationales.
N’hésitez pas à vous renseigner sur nos dispositifs, nos collaborations et notre actualité !

L’actualité d’ANCHISE

Irène Zaîtsev, project manager d‘ANCHISE, revient sur les actualités du programme en ce début d’année 2024.

Voyage en Grèce
Début mars 2024, quatre des partenaires d’ANCHISE se sont rendus en Grèce afin de rencontrer les partenaires locaux du projet et de tenir des réunions de travail dédiées. Ce séjour fructueux et a permis de renforcer les liens entre partenaires et réseau de l’EFA.

Forum ANCHISE
Les 3 et 4 avril 2024, des professionnels de la protection du patrimoine, chercheurs, experts des nouvelles technologies et représentants des institutions publiques de préservation du patrimoine se sont réunis à l’Académie Royale de Bruxelles et en ligne pour le Forum Advancing the Fight Against Illicit Trafficking of Cultural Goods, organisé par l’École française d’Athènes et le partenaire du projet Michael Culture Association.
L’évènement, ouvert par Didiers Viviers, Président et Secrétaire perpétuel de l’Académie Royale des sciences, s’est déroulé en deux temps. La première journée, ouverte au public, a commencé par la présentation du projet et de ses enjeux par la Directrice de l’EFA, Véronique Chankowski. Ont suivi une présentation des outils technologiques d’Anchise et deux tables rondes au cours desquelles se sont exprimés représentants d’institutions publiques (Ministère de la Culture grec et français, UNESCO et Commission Européenne) et praticiens (ICOM, EUROPOL, Bibracte, et EUROPA NOSTRA). La seconde journée, dédiée aux membres des comités d’usagers du projet, a permis à ces derniers de découvrir plus amplement les outils technologiques d’ANCHISE et de faire leurs retours aux équipes.
À l’occasion de la clôture des deux journées, essentielles pour le futur développement du projet, Véronique Chankowski a rappelé l’importance de l’approche multidisciplinaire, de l’innovation technologique et de l’action collective des acteurs publics dans la lutte contre le pillage et le trafic des biens culturels.
La captation de la première journée du forum sera bientôt disponible sur le site internet du projet.

Les archives de l’archéologie française à l’étranger :
de l’inaccessibilité des documents à l’ouverture des données

L’EFA, le consortium MasaPlus et l’Association des archivistes français ont co-organisé des Journées d’études sur 3 jours consacrées aux archives de l’archéologie française à l’étranger, les 21-23 mai. Ces journées ont permis de dresser un panorama général de l’accès aux fonds, et ce à différents niveaux, de la consultation à la mise en ligne des documents. Ayant réuni 130 participants, de nombreuses structures liées à la recherche archéologique ont ainsi été représentées : écoles françaises à l’étranger (MESR), instituts de recherche français à l’étranger (MEAE), Service régionaux d’archéologie (MC), Universités, MSH et UMR (MESR), etc. La manifestation, qui abordait les questions d’accès sous les angles du producteur, du gestionnaire et de l’utilisateur des documents et donnés, invitait à décloisonner les échanges. Ainsi, des communications en matinée ont fait état de divers retours d’expérience, et un atelier fermé les après-midi a synthétisé les premiers résultats d’une enquête lancée en ligne sur les besoins et attentes de la communauté, relatif à l’accessibilité aux documents et données.
Les vidéos de ces communications seront prochainement disponibles sur la vidéothèque de l’EFA.

Collaboration EFA en Albanie

Les 18 et 19 avril, une délégation de l’École française d’Athènes composée de Véronique Chankowski, directrice, Gilles de Rapper, directeur des études modernes et contemporaines, Olga Boubounelle, membre scientifique, et Irène Zaitsev, project manager du programme Anchise, s’est rendue à Tirana (Albanie) afin de s’entretenir avec les équipes de l’Ambassade de France à Tirana, ainsi que celles de l’Académie des sciences d’Albanie et de l’Institut d’Archéologie.
Ce déplacement a permis d’aborder les accords et projets communs associant l’École française d’Athènes au pays et d’entretenir la fructueuse collaboration des multiples services albanais et français impliqués dans leur développement.

Des nouvelles du ResEFE

L’actualité au niveau du Réseau des EFE a été riche en ce premier semestre 2024.

Du 24 au 26 janvier, l’École française de Rome accueillait journées de formation sur le paysage du numérique des nouveaux personnels scientifiques du Réseau. Au programme, se former à Omeka, QGIS/SIG, HAL, XML, Heurist, ou encore au plan de gestion de données.

En avril, à l’École française d’Athènes, les éditions du Réseau rencontraient les opérateurs nationaux Métopes et OpenEdition, une occasion exceptionnelle pour enrichir les échanges professionnels, mais aussi pour dialoguer directement sur les nouveautés et spécificités de Métopes (V3.1) et les adaptations liées au lancement de Lodel 2 pour les plateformes OpenEdition Books et OpenEdition Journals.

Enfin, les 5 Écoles se sont retrouvées le premier week-end de juin au festival d’Histoire de l’Art de Fontainebleau, pour leur traditionnelle Carte blanche.

Un programme européen de mobilité avec l’EFA

Vessela Atanassova, vous êtes arrivée en septembre 2023 à l’École française d’Athènes dans le cadre d’un projet de mobilité européenne (Marie-Curie – ERA fellowship). Au-delà de vos recherches scientifiques, vous avez réalisé plusieurs projets de valorisation scientifique.  Pouvez-vous nous en dire plus ?

Oui, avec plaisir ! Depuis plusieurs années j’étudie les cultes égyptiens qui, à l’époque hellénistique, se sont propagés dans toute la région méditerranéenne et notamment en Thrace antique. Je rédige d’ailleurs actuellement une monographie sur ce sujet. Ayant constaté que peu de gens connaissent réellement l’histoire de ces cultes, et plus particulièrement ce qui concerne le mythe d’Isis et Osiris, nous avons décidé d’organiser plusieurs événements de valorisation scientifique. En septembre 2024, nous inaugurerons à l’École française d’Athènes l’exposition « Les cultes égyptiens sur la côte de la Mer Noire » qui aura pour but de montrer les plus beaux objets liés aux cultes égyptiens trouvés dans les villes côtières de la Mer Noire, mais aussi de faire découvrir aux visiteurs l’histoire de la diffusion de ces cultes qui se répandent jusqu’en Crimée, tout au nord de cette zone.
Cette exposition accompagne la sortie de l’ouvrage scientifique collectif édité par L. Bricault et moi-même « Egyptian Cults on the Black Sea Coast » et créé en collaboration avec l’Institut des études balkaniques et le Centre de Thracologie auprès de l’Académie bulgare des sciences. À cette occasion, nous avons aussi prévu la sortie du livre « Dieux égyptiens en Mer Noire » dans la collection de l’École française d’Athènes Épitomé. Ce petit livre destiné au grand public, nous permettra de rendre notre recherche plus visible et accessible à un plus grand nombre de personnes car il sera écrit avec un langage compréhensible, accompagné de beaucoup d’images et d’explications sur les points difficiles. En plus, le livre sortira en quatre langues – français, anglais, grec et bulgare ce qui permettra sa diffusion dans plusieurs pays européennes. À la fin de l’année 2024 du 29 au 31 octobre nous organisons le colloque scientifique « Egyptian Cults in the Balkans » qui aura pour but de ressembler les scientifiques mondialement reconnues travaillant sur le sujet pour discuter sur des problématiques diverses. Il fait aussi partie d’une collaboration, pour l’instant très fructueuse, entre l’École française d’Athènes et l’Institut des études balkaniques avec Centre de Thracologie auprès de l’Académie bulgare des sciences.
La valorisation de la science étant aussi importante pour les petits, nous avons fait le livre d’enfant « Osiris et Isis ». C’est l’un des plus anciens mythes de l’histoire de l’humanité qui explore la création du monde, le combat entre le bien et le mal, la résurrection, et surtout, l’émergence et l’ascension du premier souverain d’Égypte. J’ai voulu présenter l’histoire aux enfants d’une façon compréhensible et passionnant. Pour cela nous avons repris (avec la dessinatrice Galya Zaharieva) les images et les textes égyptiens originales afin de pouvoir emmener nos petits lecteurs dans le monde fascinant des dieux du Nil. Complété par un dictionnaire des noms divins et un livret d’autocollants, ce petit livre offre une expérience à la fois ludique et instructive.
Dans le cadre d’une convention entre l’École française d’Athènes et le Lycée franco hellénique d’Athènes, nous nous sommes rendus fin mars dans une classe de CE2 pour y faire un atelier dédié aux dieux égyptiens. À la fin de celui-ci chaque enfant a reçu son livre accompagné des autocollants à faire avec ses parents à la maison. Les enfants et leur maitresse ont été très heureux non seulement de passer de temps avec un scientifique mais aussi d’apprendre une nouvelle histoire. Finalement faire de la valorisation scientifique apporte non seulement aux grands et petits mais aussi aux chercheurs eux-mêmes qui enrichissent leur vision en essayant de rendre leur recherches plus accessibles et plus compréhensibles !

VALORISATION & MEDIATION

Visite du LFH

Comme chaque année, l’École a accueilli au mois de mars des élèves de 5e du Lycée franco-hellénique Eugène Delacroix pour leur faire découvrir l’EFA et ses métiers. Au programme, 5 ateliers : topographie, restauration, reliure, estampage et découverte de la bibliothèque.

Les personnels de la bibliothèque ont également accueilli fin mai des élèves de 3e pour une présentation de l’histoire de l’EFA et du livre, ainsi que pour un atelier reliure avancé.

L’EFA dans les medias

L’EFA renforce ses liens avec le monde de la presse et a été à l’honneur dans de nombreuses publications (quotidiens, hebdomadaires et numéros spéciaux) ces derniers mois. Les projecteurs se sont notamment tournés vers l’École dans le cadre du programme #EFAJO.

Les personnels et chercheurs de l’EFA sont également très régulièrement sollicités pour leur expertise par des réalisateurs de documentaires de qualité qui traitent de l’histoire et de l’archéologie du monde grec, mais aussi qui s’intéressent à l’histoire et aux fonds d’archives de l’École.
Retrouvez-nous d’ailleurs ce jeudi 27 juin à 21h05 sur France5 | France.tv dans Plus vite, plus haut, plus fort, un documentaire sur l’Olympisme et la performance!

RETOURS EN IMAGES

La directrice et les personnels de l’École se sont réunis le 24 janvier pour couper la traditionnelle Pita, une belle occasion pour également célébrer les carrières de Laura Biosca et Mario Seïtanidis, qui ont pris leur retraite récemment.

Le 26 janvier dernier, l’École Française d’Athènes a eu le plaisir d’accueillir Eric Fouache, nouveau président de son Conseil d’administration, pour une journée d’échanges avec les responsables de services, les membres scientifiques et les représentants des personnels.

L’École française d’Athènes, les élèves et les collègues grecs d’Olivier Picard, lui ont rendu hommage à travers une présentation de son dernier ouvrage, Thasos et sa monnaie, accompagnée de plusieurs témoignages, au cours d’une émouvante soirée, le 29 février dernier.

La semaine de formation « Premiers secours en milieu isolé » a été organisée avec succès à Délos courant avril.