Fondée en 1846 par une ordonnance de Louis-Philippe, l’École française d’Athènes est le premier institut de recherche français implanté à l’étranger et le premier établissement de recherche étranger de la Grèce moderne en construction. D’abord installée à proximité de la Place Syntagma, elle se développe dès 1873 dans ces bâtiments qu’elle occupe encore aujourd’hui et qui sont classés au patrimoine national grec. Sous l’impulsion de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, et aujourd’hui sous la tutelle du ministère français de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, l’EFA conduit dès ses débuts, avec ses directeurs successifs, une politique d’exploration des sites archéologiques et de collecte d’informations tant sur l’Antiquité que sur la Grèce moderne, grâce à de jeunes savants envoyés en Grèce par le gouvernement français. La communauté de la rue Didot, de décennie en décennie, partage la vie des Athéniens et vit avec eux les faits divers comme les crises et les conflits nationaux ou internationaux.
Au fil des recherches et des explorations archéologiques conduites sur des sites majeurs de la Grèce antique et byzantine, en Crète, en Béotie, à Délos, à Delphes, Thasos, à Argos ou encore Philippes, les membres de l’École française d’Athènes tissent des liens avec les Grecs, apprennent à connaître le pays, en révèlent la richesse par leurs travaux scientifiques et leurs communications dans la presse, transmettent leurs impressions de voyage dans leur correspondance.
Fondée sur les archives de l’École ainsi que sur la contribution de fonds d’archives partenaires (Musée L, Louvain-la-Neuve, Direction de la Documentation de l’Université de Lorraine et Cinémathèque Centrale de l’enseignement public), cette exposition se veut une évocation de l’École à ses débuts. Elle propose un parcours dans les jardins de l’EFA à la découverte de la vie quotidienne de ces « Athéniens » qui ont précédé les chercheurs d’aujourd’hui.